Tunisie : Larbi Nasra n’est pas mort

 

La page fan d’Hannibal TV aurait-elle été piratée ? Sinon, comment expliquer la diffusion d’une information évoquant la mort de ba3eth el qanet ? Le problème? Facebook n’est pas loin de se positionner comme première source d’information auprès des Tunisiens.

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Pendant quelques instants, dans la soirée du mercredi 7 décembre, la page fan d’Hannibal TV indiquait que Ba3eth El Qanet, était décédé dans un accident de la circulation. La nouvelle s’est répandue comme un feu de brousse sur les réseaux sociaux. Les internautes s’interrogeant sur les raisons cachées qui poussaient la chaîne télé à continuer ses émissions comme si de rien n’était. Certains se sont même amusés à rappeler les déconvenues du directeur de la chaîne durant les premiers jours de la Révolution. D’autres par contre, n’y croyaient pas. Non qu’ils pensaient que M. Nasra était immortel, mais simplement parce que les piratages de pages Facebook sont devenus monnaie courante, à tel point qu’il faille de plus en plus souvent interroger le propriétaire supposé de la page facebook incriminée, pour s’assurer de la justesse des propos diffusés.

Le problème ? Facebook n’est pas loin de se positionner comme première source d’information auprès des Tunisiens. Bien loin des journaux de papier froissé. Et depuis que des petits malins enregistrent des programmes tv avant de les rediffuser sur les réseaux sociaux, même le petit écran a du mal à rivaliser. Concernant Larbi Nasra, il a fallu attendre qu’une station FM se penche sur la question pour recevoir les dénégations de la chaîne. Mieux : la journaliste interrogée par Shems FM a même précisé qu’elle était avec le proprio d’Hannibal TV au téléphone.

De quoi rassurer les supporters de Ba3eth el qanet, que d’aucuns pensaient qu’il allait se présenter aux élections. Une hypothèse à l’époque pas complètement farfelue, puisque des spots à sa gloire, avec des foules hurlant leur allégeance, ont été transmis par la chaîne satellitaire. C’est dire que l’homme a pris de l’importance. Autant de raisons, sans doute, qui suscitent des inimitiés, et qui font que la funèbre nouvelle s’est propagée à toute vitesse sur les réseaux, avant de se dissoudre dans les limbes du Net. Le problème ? C’est que la fabrication, autrefois artisanale, de l’intox est devenue une véritable industrie sur Facebook. Même s’il ne faut pour autant pas toujours croire la télé. Fusse-t-elle celle de ba3eth el qanet.

MK

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