Festival Carthage 2018: Jamel, Maintenant ou à Jamais dans le coeur des Tunisiens (vidéos)

C’est un Jamel Debbouze généreux, agité, très drôle et tendre que le public du festival de Carthage 2018 a découvert lors de la soirée du lundi 16 juillet. Un spectacle qui a rempli les gradins du théâtre antique de Carthage de spectateurs aussi taquins que l’humoriste franco-marocain.

Le one man show de Jamel Debbouze « Maintenant ou Jamel » en tournée actuellement dans plusieurs pays, a été précédé par 3 performances, celle de l’humoriste tunisien Mehdi Mahjoub qui a fait gagné au public des prix puis un illusionniste qui a gratifié le public d’un tour d’hypnose dont les conséquences se sont répandues sur le spectacle de Jamel.

Et C’est l’artiste tunisien Nidhal Saâdi qui a assuré le prime-time du spectacle de Jamel. Durant un peu moins de 20 minutes, aka Bayrem du feuilleton Aweld Moufida, son rôle phare à la télé et qui a fait sa notoriété auprès du public tunisien, est revenu sur son expérience d’acteur, sa jeunesse et adolescence vécues en France, ses voyages en Afrique et son expérience en tant qu’humoriste. Nidhal a présenté une partie de cette performance dans le cadre d’une ancienne édition du festival Juste pour Rire.

Peu avant 11h du soir, Jamel se lance sur scène pour l’investir en totalité en se déplaçant sans cesse d’un bout à l’autre. Le spectacle qui devait durer 1H30, s’est étendu au-delà de 2H pour le grand bonheur des estivaliers qui ont longtemps échangé Avec l’artiste.

Le point fort de l’humoriste franco-marocain c’est indéniablement son sens de l’improvisation. Il est capable de rebondir aisément sur les anecdotes et incidents qui surviennent au cours de la soirée sans que cela gène le cours de son spectacle.

De retour sur une scène tunisienne après 6 ans d’absence, Jamel Debbouze a évoqué son dernier spectacle qui s’est déroulé dans la localité de Bou Argoub et s’est attardé sur l’importance et le privilège apporté par la liberté d’expression dont jouissent les tunisiens aujourd’hui.

Il a notamment évoqué le paysage de la vie politique avant la révolution avec Ben Ali et après la révolution en citant des politiciens tunisiens. L’humoriste s’est finement moqué des gens du premier rang, les gens les plus bizarres, et s’est obstiné à remplir toutes les chaises vides, réservées aux ministres et personnalités, avec ‘les pauvres’ installés dans les gradins.

Jamel a aussi parlé avec une grande fierté de l’événement qu’il a fondé en 2011 au Maroc « Le Marrakech du rire », le spectacle qu’il a lutté pour mettre en place, faisant face à plusieurs obstacles administratifs et dans lequel il invite à chaque édition les meilleurs humoristes francophones du moment mais aussi de jeunes talents à se produire et se faire connaitre.

L’humoriste a aussi abordé des sujets plus sérieux comme le racisme en France, la qualité de l’accueil en Tunisie et au Maroc,  sa relation avec ses parents… Le spectacle s’est terminé avec une note de tendresse dédiée à ses enfants dont il a évoqué l’impact de la double culture sur leur vie et sa vie de tous les jours.

Le public carthaginois a gratifié d’un standing ovation ce fils de banlieue, considéré aujourd’hui parmi les meilleurs humoristes et acteurs de France, et qui est actuellement en tournée avec son spectacle “Maintenant ou Jamel” et à l’affiche du film-comédie Alad’2 dont la sortie est prévue pour octobre 2018.

Sara Tanit

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