Le WWF déplore la lenteur des progrès en matière d’action climatique concrète lors de la COP27

Le bureau du Fonds mondial pour la nature (WWF) en Afrique du nord a déploré la lenteur des progrès en matière d’action climatique concrète alors que la fin de la première semaine de la 27e conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatique COP27 qui se déroule, à Sharm El-Sheikh, en Egypte sur le point de s’achever.

“Nous ne voyons pas le passage clair et décisif des promesses abstraites aux actions concrètes qui sont nécessaires. Alors que les échéances approchent à grands pas”, a prévenu le WWF dans un communiqué publié vendredi, indiquant que les progrès autour de questions cruciales comme le financement, la réduction des émissions, les systèmes alimentaires et les pertes et dommages n’ont pas été fournis.

Les négociateurs risquent de perdre la première semaine à Sharm El Sheikh si les Parties ne parviennent pas à s’entendre sur des actions concrètes et urgentes, a mis en garde l’organisation, soulignant que l’inscription de la question des pertes et dommages à l’ordre du jour a été un premier succès pour la COP 27, mais la possibilité de convenir d’un plan de financement reste “incertaine”.

” Suite aux discours des leaders mondiaux et aux premières étapes des négociations, le WWF voit quelques signes positifs de progrès, mais le temps presse pour transformer ces lueurs de possibilités en résultats substantiels qui aideront à changer le cadre de la lutte contre la crise du climat et de la biodiversité”, insiste la même source.

Le responsable mondial du climat et de l’énergie au WWF, et président de la COP20, Manuel Pulgar-Vidal a alerté sur les risques de voir une semaine perdue pour la question relatives aux pertes et des dommages, à moins que des mesures supplémentaires ne soient prises pour sécuriser un mécanisme de financement.

“Il est encore temps pour les parties de saisir les lueurs d’espoir que nous avons vues cette semaine, et de conclure des accords qui nous rapprochent d’un monde propre, durable et résilient. Nous avons entendu les dirigeants reconnaître l’ampleur du défi, mais ils doivent maintenant relever ce défi avec l’ambition et l’action nécessaires pour empêcher la crise climatique de devenir encore plus incontrôlable,” a-t-il plaidé.

De son côté, le responsable des négociations de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatique (CCNUCC) au WWF, Mark Lutes a souligné qu’il y’a très peu de raisons d’être confiant dans le fait que le financement sera suffisamment augmenté ou atteindra ceux qui en ont le plus besoin, ajoutant que de nombreux gouvernements ne sont pas “prêts à respecter leurs engagements existants” malgré que de nombreuses parties reconnaissent à juste titre l’ampleur du déficit de financement.

“Le respect de ces engagements sera essentiel pour parvenir à la réduction des émissions et au renforcement de la résilience dans le monde que nous souhaitons. Nous ne pouvons pas nous permettre de quitter cette Conférence des Parties en laissant le financement du climat dans l’incertitude. Chaque année perdue met davantage de personnes vulnérables en danger”; a-t-il déclaré.

Le WWF a également exprimé ses inquiétudes quant à la lenteur des progrès dans l’adoption d’une décision sur l’avenir du programme de travail conjoint sur l’agriculture de Koronivia, une décision qui a été prise lors de la COP23 en novembre 2017 qui reconnait officiellement l’importance du secteur de l’agriculture pour l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets.

A ce sujet, le responsable mondial de l’alimentation au WWF, Joao Campari a mis en garde contre les retards supplémentaires qui sont de nature à conduire à une décision “peu ambitieuse, ou pire, à un report de la décision à la COP 28”.

“Ce serait un coup dur pour la transformation des systèmes alimentaires, qui permettrait de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius. Nous devons de toute urgence aligner les objectifs en matière de climat, d’alimentation et de nature,”a-t-il estimé.

Malgré ces préoccupations, le Fonds a estimé qu’il y a eu quelques développements positifs, avec un financement bienvenu pour les forêts, des réunions ministérielles prometteuses, et des recommandations positives du groupe d’experts de haut niveau sur le net zéro, le programme d’action pour l’adaptation de Sharm El Sheikh et les propositions de certaines délégations et groupements qui pourraient potentiellement faire avancer les programmes sur un certain nombre de fronts.

Tekiano avec TAP

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