Le patrimoine de l’île de Djerba en Tunisie sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

Le patrimoine de l’île de Djerba en Tunisie est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.  Djerba se trouve enfin sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco à travers un bien en série constitué de 7 zones et de 24 monuments précise le Directeur régional du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb Eric Falt qui a annoncé cette nouvelle dans une vidéo partagée sur la chaine Youtube du Bureau.

Ces différents zones et monuments forment un paysage culturel qui reflète un mode d’occupation d’un territoire insulaire à savoir ‘Djerba’ centré sur un élément vital et précieux; l’eau. Il s’agit de :

– 8 zones :  Temlel, Khazroun, Sedghiène, Guechéine, Mejmej, Hara Sghira et Houmt-Souk.

– 24 monuments répartis entre 22 mosquées à Djerba, une synagogue et une église : Mosquée Sidi Salem, Mosquée Sidi Smain, Mosquée Sidi Zekri, Mosquée Moghzel, Mosquée Sidi Yéti, Mosquée Guellala, Mosquée Imghar, Mosquée Berdaoui, Mosquée Sidi Jmour, Mosquée Abou Messouer (Al Jamaa El KeBir), Mosquée Tajdit, Mosquée Tlakine, Mosquée Medrajen, Mosquée Essalaouti, Mosquée Fadhloun,  Mosquée Mthaniya, Mosquée El Fguira, Mosquée El Bessi, Mosquée Cheikh, Mosquée Louta, Mosquée Welhi, Mosquée Ben Biène,la Synagogue La Ghriba et l’Église Saint Nicolas.

Le patrimoine de l’ile de Djerba fait partie désormais des 27 nouveaux biens, 24 culturels et 3 naturels présentés lors de la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial qui se déroule du 10 au 25 septembre, à Riyad (Arabie Saoudite). Il s’ajoute aux 1 157 sites qui se trouvent dans 167 pays déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.

Le dossier d’inscription du bien culturel en série titré ” Djerba : paysage culturel, témoignage d’un mode d’occupation d’un territoire insulaire ” a été déposé en février 2022 rappelle Ghazi Gherairi, ambassadeur de la Tunisie à l’UNESCO, qui a exprimé sa fierté de voir un long travail d’équipe aboutir.

Ce bien en série est le témoignage d’un schéma de peuplement qui se développa sur l’île de Djerba autour du IXe siècle dans un environnement semi-aride et déficitaire en eau. Sa principale caractéristique était une densité faible : elle impliquait le découpage de l’île en quartiers regroupés économiquement autonomes, reliés les uns aux autres, ainsi qu’aux lieux de culte et de commerce de l’île, par un réseau de routes élaboré.

Issu d’une combinaison de facteurs environnementaux, socioculturels et économiques, le schéma distinctif de peuplement et d’occupation des sols de Djerba illustre la manière dont les populations locales ont adapté leur mode de vie aux conditions et à leur environnement naturel pauvre en eau.

C’est ce qu’on peut lire dans la description du dossier “Djerba : témoignage d’un mode d’occupation d’un territoire insulaire” partagée sur le site de l’UNESCO.

Découvrez aussi la déclaration de M.Eric Falt, Directeur régional du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb au sujet de l’inscription du patrimoine de l’île de Djerba en Tunisie sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO:

La dernière inscription d’un site tunisien sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO remonte à 1997, pas moins de 26 ans auparavant. Il s’agissait du site archéologique de Dougga, précise le diplomate.

Jusque là, la Tunisie comptait 8 sites classés au patrimoine mondial dont 7 sites culturels et un site naturel. Les sites culturels classés sont la Médina de Tunis, le Site de Carthage et l’Amphithéâtre d’EL Jem (1979), le Site de Kerkouane (1986), la Médina de Sousse et la Médina de Kairouan (1988) et le Site de Dougga (1997). Le Parc National d’Ichkeul, dernier grand lac d’eau douce d’une chaîne qui s’étendait autrefois le long de l’Afrique du Nord, est un site naturel inscrit depuis 1980.

S.B.

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