Facebook n’est pas responsable des Révolutions

 

Difficile pour Facebook d’assumer son rôle dans les révolutions tunisienne et égyptienne. Le réseau social est devenu le point de rendez-vous et d’échanges lors des dernières contestations, les opposants à ces deux régimes arabes déchus s’étant appuyés sur lui pour organiser les manifestations et mobiliser la population. «Cette révolution a commencé sur Facebook», a même assuré sur CNN Wael Ghonim, cadre chez Google et figure de proue de la révolte égyptienne.

 

Pourtant, Facebook refuse d’être associé à ces événements et préfère faire profil bas. Car pour lui, le débat sur son rôle dans les révolutions tunisienne et égyptienne attire l’attention sur la rigueur de ces conditions d’utilisations et leurs conséquences. Le réseau social est en effet très clair: les utilisateurs de Facebook doivent s’enregistrer sous leur vraie identité. Une intransigeance qui l’a même conduit à bloquer une page sur la contestation en Egypte parce que son auteur, Wael Ghonim, l’avait créée sous un pseudonyme. Wael Ghonim a ensuite révélé son identité sur cette page, révélation qui l’a conduit en prison.

 

Résultat: Facebook a été dans la ligne de mise du sénateur américain Richard J. Durbin qui lui demandait, la semaine dernière, de prendre rapidement des mesures pour protéger davantage les activistes inscrits sur le réseau social. Mark Zuckerberg n’a pas répondu mais Debbie Frost, une porte-parole de Facebook, a réaffirmé qu’un assouplissement des règles n’était pas envisagé.

 

«Facebook ne veut pas sembler avoir choisi son camp, de crainte que certains pays -comme la Syrie, où il vient de poser un pied- imposent des restrictions à son utilisation ou surveillent de plus près ses utilisateurs», selon des cadres de l’entreprise, sous couvert d’anonymat, cités par le New York Times. En clair, cette neutralité est synonyme de pragmatisme pour le réseau social qui poursuit son développement dans les pays arabes (et y totalisait 15 millions d’utilisateurs en mai 2010) en cherchant à s’implanter notamment en Syrie où, après avoir été interdit en 2007, il vient tout juste d’être autorisé.

 

Source : 20minutes.fr

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