Tunisie-Tech : La sécurité est dans les nuages

Les chefs d’entreprises tunisiennes ne se rendent compte de l’importance de sécuriser leurs bases de données qu’en cas de malheur. Ils continuent à courir des risques en faisant des économies de bouts de chandelles. Le cloud computing comme issue de secours ?

«Plan de continuité d’activités et les sites de secours» est le thème de la journée organisée par l’Association Tunisienne de la Sécurité des Systèmes d’’Information (ATSSI). Programmé dans le cadre des journées de la sécurité de l’information, cet événement s’est tenu, mardi 04 mai 2010 à l’Amphithéâtre de Tunisie Télécom, au Pôle technologique d’El Ghazala.

Après diverses présentations et interventions données tout au long de la journée par les représentants de différents organismes concernés, une table ronde de clôture s’est tenue à partir de 16h. «En ce jour de lancement du troisième opérateur téléphonique nationale (Orange), M. Montassar Ouali, président directeur général de Tunisie Telecom a eu des circonstances qui l’ont empêché d’assister à cette table ronde. C’est à moi de le représenter en présidant cette séance» déclare Samy Ayoub, directeur général adjoint de Tunisie Telecom.

Vaut mieux prévenir que guérir

Parmi les intervenants lors de cette table ronde, on trouve Adel Gaaloul, directeur général de la SOTETEL, Ahmed Mansour, président de l’ordre des experts comptables, Belhassen Zouari, directeur général de l’ANSI. Ces différents responsables manageriel ont partagé leurs expériences en matière de Plan de continuité d’activités (PCA) et de sites de secours. Ils ont tous mis en exergue la nécessité de la mise en place de PCA pour les différents types d’entreprises.

Cette pléiade de directeurs et haut responsables a attesté, à l’unanimité, que les chefs d’entreprises tunisiennes ont tendance à ne se rendre compte de l’importance de sécuriser leurs bases de données qu’après que «malheur arrive». Pour eux, rompre avec cette mauvaise habitude représente, désormais, une urgence afin d’être protégé du danger des imprévus surtout que la perte de données engendre parfois d’importants dégâts au niveau des chiffres d’affaires.

Tous les participants ont également insisté sur le fait que la prise de conscience de ce fait est aussi nécessaire qu’urgente. Pour réagir, il faudrait commencer par instaurer toute une culture propice à assurer la bonne marche des plans de continuité d’activité et des sites de back up. C’est cette exigence qui représente la seule garante de la réussite des plans de secours.

Cloud Computing, issue de secours !

L’expertise technique a aussi eu son mot à dire lors des interventions de Slimane Nasri, directeur général des systèmes d’information de la Banque Centrale de Tunisie et Haithem El Mir, directeur technique de l’ANSI. De son côté, Mohamed Wassel Belhadj, directeur de l’intégration des systèmes d’information de Tunisie Télécom, a souligné l’importance de l’initiation au cloud computing (littéralement l’informatique dans les nuages, soit décentralisée et dématérialisée) et l’apport de la virtualisation dans l’appui des solutions de secours.

«Le cloud computing peut apporter une solution à ceux qui n’ont pas les moyens» nous déclare-t-il. Y a-t-il un projet de cloud computing envisagé par l’opérateur historique ? «La réflexion est de grand intérêt pour Tunisie Telecom» affirme Wassel Belhadj avant de poursuivre : «Peut être que la réflexion est en train de suivre son cours, mais, à ma connaissance, il n’y a pas actuellement de projet».

Le cloud computing représente une issue de secours pour certaines entreprises ayant du mal à investir pour sécuriser leurs données. En attendant une véritable prise de conscience, les entrepreneurs tunisiens continuent à courir des risques en faisant des économies de bouts de chandelles. Ce qui risque au final de leur coûter cher. Gare aux victimes des mauvaises surprises !

Thameur Mekki

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