Permanence tunisienne 24h sur 24 sur twitter

Quand il est 3h du matin à Tunis, il est 9h au Québec. Le décalage horaire aidant, voici que nos concitoyens aux quatre coins du monde assurent une présence tunisienne permanente sur twitter. La frange la plus dynamique du web tunisien s’en donne à cœur joie.

Les tn-tweeple imperturbables accomplissent leur 3 fois 8. 24heures sur 24, les équipes se relaient pour maintenir l’animation sur les aggrégateurs de tweets tunisiens. Quand il est 3h du matin à Tunis, il est 9h au Québec. Le décalage horaire aidant, voici que nos concitoyens disséminés aux quatre coins du monde assurent une présence tunisienne permanente sur le réseau social le plus réactif. A croire qu’ils sont payés pour. Ce qu’on y trouve ? Tout et n’importe quoi. En cette aube du lundi 8 novembre (il est 2h du mat), on y lira des commentaires sur le match paris saint-germain-Olympique de Marseille (si si, il s’agit aussi d’une préoccupation tunisienne), aux élucubrations plus ou moins cochonnes d’un autre, en passant par un rapport de l’armée américaine datant de 2003, et traitant du versant cybernétique de la guerre israélo-arabe.

La frange la plus dynamique du web tunisien s’en donne à cœur joie. Une communauté qui semble avoir ses habitudes. Des réparties parfois cinglantes et originales jaillissent parfois. Et il paraît que le buzz, c’est ici qu’il se déclenche. Il faut donc le surveiller de près. Pour ne pas le rater au cas où il se mettrait à gonfler en cachette. Une fois que la bulle a crevé, une fois que la news a été répercutée ici et là, c’est trop tard.

En attendant, The_Zarbrat annonce officiellement en arabe non-moins officiel la fin du week-end. On apprendra par ailleurs et pêle-mêle, qu’une grand-mère a tenté de vendre son petit-fils en Floride, puis sans véritable surprise que «Les internautes passent plus de temps sur les médias sociaux qu’à consulter leurs mails». Plus sérieusement, un portail relaye la bonne parole de la Banque Africaine de Développement et claironne cette vérité première : «L’Afrique devrait réduire sa dépendance vis-à-vis de l’aide».

Dans le même contexte, un autre propose une soirée «Dancing at the Blue Iguana», pendant qu’une jeune femme bien de chez nous, mais qui vit sous d’autres cieux, tweete à partir de son Blackberry pour poster, via Yfrog, la grenouille préférée de twitter, une photo de sa dégustation : «un Duo de fondue au chocolat avec ses petits fruits». La mixture est parfaitement habituelle. Pas de hiérarchisation, pas de discours qui traine en longueur. La loi d’airain des 140 caractères tranche dans le vif pour éliminer le superflu. Enfin, quand on dit superflu, c’est relatif.

Taïeb Moalla, journaliste au bureau politique du Journal de Québec, se fend de ce commentaire : «Je te rassure. Ça ne vole pas toujours très haut sur mon fil Twitter»!

LBC

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