Jazz à Carthage by Tunisiana : Humour noir et blues rock avec Bendir Man et Michael Burks

 

Pour la dernière soirée de la septième édition du Jazz à Carthage by Tunisiana, Bendir Man et Michael Burks ont enflammé le public.

L’humour de Bendir Man a encore frappé. « Ici on parle en français », a-t-il lancé dimanche 15 avril, déclenchant les rires du public. Il n’aura cependant pas parlé très longtemps dans la langue de Molière, privilégiant l’arabe. D’Imed Trabelsi à Rached Ghannouchi, en passant par Moncef Marzouki, le trublion n’a épargné personne. Entre chanteur engagé, comme lorsqu’il interprète « Free Imed » ou encore « System » reprises par un auditoire fin connaisseur, et humoriste, il aura fait danser, sauter et suer les centaines de personnes présentes pour cette soirée de clôture.

Et cet icône de la révolution dont les premiers titres enregistrés en toute clandestinité circulaient sur la toile, est maintenant une sorte de symbole de la liberté d’expression en Tunisie. Ce que Michael Burks, bluesman américain qui assuré la deuxième partie de la soirée, n’a pas manqué de souligner. Pour l’Américain, la Révolution du Jasmin s’apparente à la musique, au retour de certains chanteurs et musiciens.

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Avec son groupe composé de trois autres musiciens, ce rock de la musique blues américaine a enflammé le public avec sa guitare électrique. Ses rifs électrisés à n’en plus finir ont fait lever les plus irréductibles pendant que d’autres dansaient sur le devant de la scène. Sa reprise de « Sweet Home Chicago » de Robert Johnson était tout simplement époustouflante rappelant l’ambiance des bars les plus sombres de cette ville américaine.

« Le public était génial ce soir », a-t-il déclaré confortablement installé dans sa loge. Et il le lui a bien rendu, en discourant avec quelques amateurs au son de sa guitare, en tendant la main pour saluer les plus proches ou encore en lançant un CD dans la foule devant lui. Reste que le bluesman semble avoir quelques problèmes de géographie : «Je n’étais jamais venu en Tunisie. J’étais déjà allé en Europe, en France et en Allemagne notamment, mais jamais en Tunisie». On retiendra ses rifs de guitare endiablés.

 

Line

Crédit photo Samy Snoussi

 

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