Après la diffusion du doc ﻫﻝ ﻳﺻﻧﻊ ﺍﻟﻘﺗﻠﺔ ﺍﻟﺩﻭﺍء؟, l’Institut Pasteur de Tunis dément les accusations

Un film documentaire intitulé ﻫﻝ ﻳﺻﻧﻊ ﺍﻟﻘﺗﻠﺔ ﺍﻟﺩﻭﺍء؟ a été diffusé sur la chaine Al Jazeera et mise en ligne sur sa chaine Youtube le 17 décembre 2016. Ce film lance de graves accusations à l’encontre de l’Institut Pasteur de Tunisie portant sur les supposées irrégularités lors d’essais thérapeutiques réalisés en Tunisie pour lutter contre la leishmaniose cutanée, l’IPT condamne avec la plus grande fermeté ces allégations.

L’institut Pasteur de Tunis condamne avec la plus grande vigueur  la campagne calomnieuse et diffamatoire orchestrée par cette chaine et la mauvaise foi de la réalisatrice du documentaire. Il tient à rassurer le public quant à l’absence de tout risque ou danger lié à l’essai thérapeutique réalisé dans les régions de Kairouan, Gafsa et Sidi Bouzid où sévit la leishmaniose cutanée.

Les résultats de cette recherche donnent un grand espoir de mettre à la disposition des patients atteints de cette maladie, un nouveau médicament sous forme d’une pommade appropriée, efficace et simple d’utilisation. Nous espérons obtenir après clôture de cet essai à l’échelle internationale, l’accord de fabriquer ce médicament en Tunisie.

L’IPT confirme que cette recherche internationale a été réalisée en collaboration avec l’Institut Walter Reed à Washington. Placé sous la tutelle du Département américain de la Défense, cet institut est l’un des plus grands centres de recherche dans le domaine de la santé au monde. Cet institut développe notamment des médicaments et des vaccins contre plusieurs maladies graves telles que le paludisme et le sida.

Cette campagne diffamatoire intervient pour la deuxième fois en neuf mois. Elle confirme que l’une des plus prestigieuses institutions tunisiennes publiques de recherche en santé, ses chercheurs et son personnel ainsi que le ministère de la santé, font l’objet d’une tentative acharnée et organisée de déstabilisation et de dénigrement.

Le documentaire est un modèle scandaleux de désinformation et de manipulation médiatique. Le tournage des entretiens avec certains membres de l’Institut s’était déroulé dans des conditions calamiteuses ne respectant pas les règles les plus élémentaires de déontologie. Les thèmes abordés, le montage des interviews réalisées et le choix de la date de la diffusion du film (la veille des célébrations du 17 décembre) laissent peu de place au doute sur les véritables intentions des producteurs et des commanditaires.

Dès la première campagne médiatique lancée par la réalisatrice du documentaire en mars 2016, les patients ayant participé à cette recherche, ou leurs tuteurs, ont rédigé une pétition dénonçant les propos dégradants et malveillants tenus à leur égard par la productrice et ses relais médiatiques les qualifiant de «cobayes ». Ils confirment que leur participation à l’étude était volontaire et éclairée et affirment leur confiance en l’Institut Pasteur de Tunis. Ils réclament des poursuites contre les parties impliquées dans cette campagne médiatique diffamatoire.

La recherche thérapeutique conduite par l’Institut Pasteur de Tunis a été évaluée positivement par les experts à l’échelle nationale et internationale.  Les communiqués d’appui émanant des instances réglementaires nationales (Ministère de la Santé, Comité National d’Ethique Médicale, Conseil National de l’Ordre des Médecins), de sociétés savantes (la Société Tunisienne de Pathologie Infectieuses, la Société Tunisienne de Dermatologie et Vénérologie, l’Association Nationale des Médecins Vétérinaires de Tunisie) et de structures académiques (l’Université Tunis El Manar, la Faculté de Médecine de Tunis, la Faculté de Pharmacie de Monastir, notamment), attestent sans équivoque de la pertinence et de la haute qualité de l’étude réalisée.

Le communiqué du Comité  National d’Ethique Médicale ainsi que le point de vue du secrétaire général de l’Association Médicale Mondiale  initiatrice de la Déclaration universelle d’Helsinki, confirment sans doute aucun la conformité de cette recherche avec les principes de l’éthique.  Les essais réalisés se sont déroulés dans la transparence la plus totale. Les protocoles sont enregistrés et disponibles publiquement. L’étude a été conduite exclusivement par des équipes tunisiennes sans participation étrangère. L’inclusion de mineurs dans l’étude était scientifiquement nécessaire, dictée par les données épidémiologiques locales.

La leishmaniose cutanée constitue en effet, un problème de santé publique  en Tunisie et touche dans plus de 60% des cas des enfants en âge scolaire. Contrairement à ce qui est affirmé par Al Jazeera, le produit utilisé n’est pas encore fabriqué par un industriel et ne fait partie de la liste des médicaments de la compagnie TEVA. Comme dans tous les essais de phases 2 ou 3, les échantillons du médicament servant à la recherche clinique, sont produits en petites quantités sous la responsabilité du promoteur du programme selon sa formule (Institut Walter Reed). Pour la phase 2 de la recherche, la production de ces échantillons a eu lieu à l’Université d’IOWA, Etats-Unis. Pour la phase 3 de l’essai, le promoteur a commandé les lots cliniques aux laboratoires TEVA-Etats-Unis.  L’Institut Pasteur de Tunis a eu la garantie que ces échantillons respectaient les normes de qualité et de sécurité suite au contrôle effectué par un laboratoire indépendant en France, avant toute utilisation de ces échantillons.

Documentaire d’Al Jazeera ﻫﻝ ﻳﺻﻧﻊ ﺍﻟﻘﺗﻠﺔ ﺍﻟﺩﻭﺍء؟:

Tekiano avec communiqué

 

 

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