Tunisie : Nadia El Fani et l’article 1 de la Constitution

Le film controversé de Nadia El Fani a décroché le «prix international de la laïcité». Une journaliste française, profite de l’occasion pour faire l’éloge de la cinéaste et pour s’attaquer à l’article 1 de la constitution tunisienne.

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Le film Laïcité Inch’Allah, initialement baptisé Ni Allah, ni maître a obtenu, mercredi 29 juin, le prix international de la laïcité, récompensant une œuvre qui a défendu et promu la laïcité.

Le comité Laïcité République décerne deux prix de la laïcité, national et international, depuis 1993. Parmi les personnalités récompensées: Isabelle Adjani, pour son rôle dans La Journée De La Jupe et l’Iranienne Marjane Satrapi pour la réalisation de Persepolis.

Contactée par l’AFP la cinéaste franco-tunisienne Nadia El Fani s’est déclarée «ravie d’avoir reçu ce prix honorifique» et «espère que ça va servir à faire parler du film». La réalisatrice s’est dite restée «optimiste», avant de souligner «peut-être que dans le secret des urnes, les Tunisiens voteront pour la laïcité».

Une journaliste française, Caroline Fourest en l’occurrence, profite de l’occasion pour faire l’éloge de Nadia El fani, et pour s’attaquer, dans le journal Le Monde, dans son édition du 1er juillet, à l’article 1 de notre Constitution.

Pour rappel, l’article 1 de la Constitution énonce que «La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain: sa religion est l’Islam, sa langue l’arabe et son régime la république». Et selon Caroline Fourest, «Ce seul article contient à lui seul toutes les dérives redoutées. Il conforte les partisans de la supériorité d’une religion sur les autres et discrimine les non-croyants».

 

Synth LBC

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