Tunisie : L’hommage du 14 juillet au 14 janvier

 

Pour cette édition 2011, l’Ambassade de France a fait dans la sobriété, en célébrant le 14 juillet, sans sabler le champagne. Les fonds habituellement alloués à la fête ont été attribués à des ONG tunisiennes. Ahmed Néjib Chebbi, Maya Jeribi, du PDP, et Ahmed Brahim, leader du mouvement Ettajdid étaient présents.

Contrairement aux années précédentes, où le champagne a toujours coulé à flot, l’Ambassade de France a cette fois célébré la fête du 14 juillet dans la sobriété. Il a donc été décidé, par respect pour les événements historiques que vient de vivre la Tunisie, et en mémoire des martyrs tombés durant la révolution du 14 janvier, de convier uniquement un petit nombre d’invités à la cérémonie. Ce qui a permis de verser le budget habituellement alloué à l’organisation de la réception, à des associations œuvrant en faveur des populations défavorisées.

14juillettunfrance1« La cérémonie de ce soir est placée sous le signe de la citoyenneté » dixit Boris Boillon, Ambassadeur de France en Tunisie, lors de son discours de bienvenue avant de déclarer en ces termes : « La célébration de la Révolution française a, en ce 14 juillet 2011, une odeur particulière, celle de la liberté et de la dignité, que l’on respire dans cette nouvelle Tunisie. 14 Janvier, 14 Juillet, comment ne pas faire le rapprochement ? »

Parmi les invités de cette soirée, une soixantaine de jeunes franco-tunisiens mais également, 4 ministres du gouvernement provisoire tunisiens, à l’instar de Rafaâ Ben Achour, ministre délégué auprès du Premier ministre ou encore de Jaloul Ayed, ministre des finances.

Des représentants de partis politiques engagés dans la course électorale étaient également présents. On peut citer Ahmed Néjib Echebbi et Maya Jeribi, les deux principaux représentants du Parti Démocrate Progressiste (PDP), Ahmed Brahim, leader du mouvement Ettajdid, Abdelwaheb El Hani président du parti Al Majd, Khelil Ezzaouia a représenté Ettakattol, on aura également noté la présence du secrétaire général d’Afek tounès et le président d’El Wifak.

Des personnalités nationales comme Kamel Jendoubi, le président de l’instance supérieure indépendante pour les élections (binational franco-tunisien), Abderrazak Kilani, bâtonnier de l’ordre des avocats, Mokhtar Trifi, président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, et Sihem Ben Sedrine, ont aussi célébré le 14 juillet.

On aura également remarqué la présence de membres de la société civile issus d’associations tunisiennes et françaises : SAWTY (les acteurs du bus citoyens), le collectif RANDET (programme en faveur de l’environnement et du développement durable), ENDA INTERARABE, (projet de microcrédit à destination des Tunisiens rentrés de Libye), AMAL (soutient aux femmes tunisiennes victimes de violences) et enfin, l’agence française du service civique et le Groupe SOS…

L’ambassadeur de France a par ailleurs précisé que «la Révolution Tunisienne ne s’est pas faite seulement au nom de valeurs morales. Elle a aussi porté la revendication d’une plus grande justice sociale et d’un meilleur partage des richesses» tout en rappelant notamment que «La France a fait de la relation avec cette société civile qui émerge de toute la Tunisie une de ses priorités».

Des chèques d’un montant supérieur à 25.000 dinars ont ainsi été remis à deux ONG : La première, l’Association «Femmes et Citoyenneté», mène dans la région du Kef des programmes de sensibilisation en faveur de femmes des quartiers défavorisés. Quant à la seconde, l’association humanitaire «ESMAANI», elle assiste les services hospitaliers surchargés de l’hôpital de Jendouba, à l’instar de celui de la maternité.

 

S.B.N

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