Tunisie : Mousiqa Wassalem gagne en altitude avec Yasmine Hamdan

 

A l’ouverture de Mousiqa Wassalem, Yasmine Hamdan a présenté des morceaux extraits de son dernier album. Evasion sonore à bord de sa soucoupe electro-pop. Trêve de réel. Place au rêve.

Yasmine-Hamdan-Mousiqa-Wassalem-01«Approchez ! C’est plus agréable quand vous êtes devant» clame l’artiste libanaise Yasmine Hamdan aux environ 250 personnes présentes à l’esplanade du Musée de Carthage, jeudi dernier, à l’occasion de l’ouverture de Mousiqa Wassalem. C’est que le nombre des spectateurs a diminué après la performance de Badiaa Bouhrizi. Le couvre-feu sera en vigueur dès 22h. Et il est déjà 20h. La majeure partie du public répond, illico-presto, favorablement à la demande de Yasmine Hamdan.

Le guitariste joue un accord en boucle. La batterie s’intègre discrètement. Idem pour le clavier synthétiseur. La batteuse verse, avec subtilité, du rythme dans la mélodicité ambiante. La voix suave de la chanteuse rend hommage à la capitale libanaise. C’est «Beirut», deuxième track du dernier album de Yasmine Hamdan, sorti le 23 avril, sous le label français Kwaidan Records.

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A l’occasion de son concert tunisois, l’ex-chanteuse de Soap Kills, combo electro-pop libanais pionnier de la scène alternative arabe, a présenté plusieurs morceaux de son nouvel opus à l’instar de «Shouei» et «Ya Nass». Habillée en robe blanche, Yasmine Hamdan se laisse déambuler au gré du vent. Sa musique aérienne flirte ainsi, tout en harmonie, avec les notes du clavier synthétiseur de Marc Collin, compositeur de cet album. Le chant de Yasmine s’apparente à une berceuse. Trêve de réel. Place au rêve. L’artiste multiplie les astuces pour créer son atmosphère. Tantôt, elle fait usage de deux micros au chant dont un est doté de réverbération. Tantôt, elle place sa main entre sa bouche et le micro… histoire de donner à sa voix une couleur caverneuse.

Le percussionniste s’immisce dans ce flot de sonorités et y met plus de groove à l’aide de son daf, sa derbouka et son cajón. Le jeu de cette pléiade d’instruments percussifs est ponctué de sons cristallins aigus du triangle. De quoi réveiller un public tunisien réputé pour sa dépendance au rythme. Et Yasmine Hamdan sait mettre le doigt là où ça fait vibrer la foule. «Nous allons jouer une chanson que vous allez aimer» lance-t-elle. Le tempo monte. C’est parti pour «Ya Aziza». Promesse tenue. Le ton sarcastique, dont en abuse Yasmine Hamdan dans ce morceau chanté en arabe dialectal égyptien, emballe le public.

«Il nous reste très peur de temps. Nous ne pouvons plus vous présenter qu’un seul morceau à cause du couvre-feu» annonce l’artiste à un public encore avide de musique. «Nous reviendrons» ajoute-t-elle sur un ton rassurant.

Thameur Mekki

Photos : Yassine Meddeb Hamrouni

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