Colloque: “Comment sauvegarder l’enseignement supérieur, en Tunisie et ailleurs”

 

La Facultés des Lettres, des Arts et des Humanités de l’Université de la Manouba, le Centre pour les dialogues (Center for dialogues) et le réseau américain “Scholars at Risk” organisent un colloque international “Université et Nation” les 21 et 22 février, sous le thème “Comment sauvegarder l’enseignement supérieur, en Tunisie et ailleurs”, et ce avec le parrainage de l’association tunisienne de défense des valeurs universitaires. C’est ce qu’a annoncé Habib Kazdaghli, doyen de cette faculté tunisienne, lors d’une conférence de presse tenue mercredi 20 février à Tunis.

unversite-nation-2013Une vingtaine d’intervenants participeront à ce colloque dont des universitaires, des présidents des universités et des étudiants provenant de la France, Turquie, Égypte, Maroc, Libye et les États-Unis.

Au programme de ce colloque des débats autour des thèmes suivants : “université et nation, ici et maintenant”,” l’importance de l’université pour la nation”, “autonomie et sécurité des universités en transition : l’expérience tunisienne”, “l’université dans le monde : engagement mondial, régional et soutien mutuel” et “renouer les relations entre l’université et la nation : activités de suivi”.

M. Kazdaghli a souligné lors de cette conférence que “le rôle de l’université dans les pays démocratiques consiste à mettre en place plusieurs conditions pour la production du savoir dans des conditions favorables”.

“Ce forum représente un acte symbolique de solidarité morale suite à l’attaque de l’université par des groupes d’extrémistes et le procès mené contre le doyen Kazdaghli. L’espace universitaire ne doit pas être soumis à des conditions qui perturbent la production du savoir. Nous avons décidé d’organiser ce colloque pour souligner la nécessité de préserver les libertés académiques et pour engager des conversations pour la création d’un espace universitaire libre”, a souligné Mostapaha Tlili, directeur du Centre pour les dialogues de l’Université de New York.

Robert Quinn, directeur exécutif du réseau américain Scholars at Risk a mis l’accent sur l’objectif, à savoir “organiser la liberté de la vie académique. Nous nous intéressons à la situation universitaire et nous reconnaissons que l’espace universitaire doit être protégé. La valeur fondamentale de ce colloque est de sauvegarder l’espace universitaire en excluant l’intimidation et en exigeant la sécurité de cet espace”.

Pour sa part, Jonathon Fanton, ancien président de l’Université New Scholl et la fondation MacArthur, a défini le lien entre l’université libre, la démocratie et le développement économique et social en soulignant la nécessité de soutenir la liberté et l’autonomie universitaire partout dans le monde.

C.B.

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