Pourquoi les développeurs tunisiens préfèrent Android à iOS

 

Le marché des applications mobiles bien qu’encore à l’état embryonnaire, commence peu à peu à prendre de l’ampleur en Tunisie. De nombreux concours organisés par les opérateurs téléphoniques (Tapps day de Tunisiana, Summer challenge d’Orange Tunisie…) et quelques marques de mobiles (Samsung, Nokia…) nous ont à chaque fois fait découvrir des développeurs qui ne cessent de rivaliser d’ingéniosité pour proposer à chaque fois des applications toutes aussi originales les unes que les autres. iOS, Google Android, Blackberry et dernièrement Windows mobile sont autant de plateformes mobiles que les développeurs tunisiens maitrisent à merveille. Mais c’est particulièrement le système d’exploitation de Google qui semble sortir du lot.

Parmi les raisons de ce succès flagrant: l’accessibilité des outils de développement (open source) par rapport au développement sur Mac que bon nombre d’étudiants ne peuvent s’offrir pour des raisons de cout évident. Sans oublier le nombre croissant de marques de téléphonies mobile ayant opté pour le système Android à l’instar de Samsung, HTC, Motorola, LG, ZTE, Huawei…qui proposent des modèles de plus en plus accessibles au consommateur tunisien. Le tout, allié à une tendance mondiale plus que favorable pour la firme de Mountain View (le nombre d’appli sur Google Play augmentant à un rythme exponentiel par rapport à celles de l’App Store).

ANdroid-Ios

Autre raison de l’explosion de l’intérêt d’Android en Tunisie et pas des moindres : l’omniprésence d’une communauté plus active que jamais (Tunandroid, Gtug…), notamment dans le milieu estudiantin ou elle ne cesse de multiplier les rencontres et les challenges (African Android Challenge, DroidCon, Hekcatons,Software Freedom Day…).

De ce fait, le nombre d’applications mobiles 100% tunisiennes sous Android, ont finit par inonder le store officiel d’Android, qui en compte actuellement bien plus que sur iOS.

L’un des plus beaux exemples de réussite, demeure sans doute celui de l’école ESPRIT. En effet, rien que les étudiants de cet établissement comptabilisent à eux seuls près de 38 applications, toutes disponibles sur Google Play. C’est dire l’engouement que suscite ce dernier auprès de nos développeurs en herbe.

Cependant, selon Béchir Arfaoui, développeur chez MTS (Mobile tunisien Software), ce succès reste pondéré, car bien que le nombre d’applications sous Android soit assez conséquent, la plupart d’entres elles sont soit bâclées, soit laissées à l’abandon et pour cause « La majorité des étudiants n’ont qu’un seul objectif : générer de l’argent le plus rapidement possible. Et vu qu’ils ne peuvent commercialiser leur travail directement sur Google Play (ils doivent passer d’abord par des plateformes de paiement par m-dinar etc.), cela les amène souvent à présenter un projet non finalisé et généralement non présentable devant une entreprises (bugs, aspect esthétique négligé…) ».

S.B.N

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